Jim Ross raconte Paul Bearer

J'ai rencontré Percy, comme je l'ai toujours appelé durant notre amitié, alors qu'il travaillait à Dallas pour la WCCW et pour les Von Erich dans le bureau de la lutte à Dallas tout en gérant plusieurs lutteurs heels. Notre ami mutuel Dennis Brent nous a présenté comme Percy l'avait aidé à joindre les deux bouts. C'était au début des années 80. Nous nous sommes immédiatement appréciés comme nous avions le même amour pour la lutte et que nous étions tous les deux dans ce milieu en tant que non lutteurs. Gagnions-nous autant d'argent que "les garçons" ? Bien sûr que non, mais nous nous amusions parce que nous vivions nos rêves d'enfance en étant impliqués dans le plus unique des genres.

Percy était un des gars les plus drôles que j'ai jamais rencontré dans le milieu de la lutte. Il pouvait faire rire n'importe qui et il aimait le faire. Il était également un heel naturel et appliquait la psychologie d'être un méchant manager comme une science. Appeler Paul Bearer un étudiant du jeu serait un euphémisme.

Ayant grandi à Pensacola dans l'Etat de Floride avec Michael Hayes et d'autres qui ont aussi fait leur chemin dans le milieu, Percy a toujours rêvé d'être dans le milieu mais il savait qu'athlétiquement parlant il devrait emprunter une route différente des autres pour arriver au grand moment. Il a pris cette route difficile et navigué avec succès pour y obtenir une vie tout en aimant chaque minute des voyages.

En 1990 est arrivé le grand moment de PP3 quand Vince McMahon l'a amené à la WWE et lui a donné le rôle de croque-mort responsable de l'Undertaker en tant que manager.

Si le parcours du Taker est devenu ce qu'il est à la WWE, sans doute le plus grand parcours à long terme de l'Histoire de la WWE, ça n'aurait pas été pareil si Paul Bearer n'avait pas été ajouté à la présentation durant les premières années de la formation du Phenom. Ils y sont allés ensemble comme une sauce barbecue sur une bonne grille de cotes et ils ont créé une présentation en incluant la musique parfaite, l'éclairage parfait et des effets spéciaux qui vont de pair avec l'ensemble formé par le Dead Man et son terrifiant et lugubre manager.

Quand je suis arrivé à la WWE en 1993, J'ai été très heureux de retrouver Percy et si fier qu'il soit arrivé au sommet de la montagne dans la plus grande promotion dans le monde. C'est un long chemin depuis Pensacola où il avait des emplois multiples dans la fade WCCW tout en prenant un second emploi pour payer ses factures.

Percy était tellement fier de ses fils et il aimait profondément sa famille. Ses racines profondes venaient du sud comme il bougeait peu d'Alabama. Au cours de la saison de football nous échangions des messages sur ses Crimson Tide et sur mes Sooners en espérant qu'ils se rencontrent un jour pour le titre national. Si je recevais un message "Roll Tide" je ne réfléchissais pas à deux fois pour savoir qui l'avait envoyé.

Il a toujours ri quand je l'appelais le "Démon Rondelet" dans une émission et il s'identifiait toujours de cette manière quand nous nous parlions au téléphone.

Percy aimait chèrement George Jones et parfois quand un nouveau talent arrivait à la WWE, certains farceurs poussaient les nouveaux à dire à Percy que George Jones venait de décéder. Les lutteurs ont un sens bizarre de l'humour et Percy n'a jamais pensé que "cote" était quelque chose de marrant. Il commencerait à faire un discours sur le nouveau venu sans méfiance et il aurait poussé le gamin à faire des choses non appréciées.

Parmi mes meilleurs souvenirs, Percy profitait du gout d'une Jack Daniels et chantait des chansons de George Jones en particulier "Il a cessé de l'aimer aujourd'hui."

Percy adorait George Jones mais cet amour n'était rien comparé à celui qu'il avait pour sa défunte épouse Diana qui est décédée d'un cancer du sein il y a quelques années. Je ne suis pas certain que Percy se soit remis de cette perte.

Un des plus proches amis de longue date de Percy m'a envoyé un sms la nuit dernière disant "Paul est heureux maintenant. Il est revenu avec Diana."