Le monde du catch, tout comme d’autres disciplines sportives, est soumis à des risques de blessures, notamment les commotions cérébrales. Un signe surprenant, souvent ignoré, pourrait être crucial pour le diagnostic des commotions : il s’agit du mouvement de tête rapide et instinctif, également appelé SHAAKE. Ce phénomène mérite une attention particulière car il pourrait bien indiquer une commotion cérébrale.
Comprendre le phénomène SHAAKE
Des recherches menées par une équipe de scientifiques ont révélé que près de 70 % des athlètes se souviennent d’avoir effectué ce mouvement après un choc. Plus alarmant encore, plus de 90 % de ces occurrences se sont avérées liées à des symptômes de commotion. Ce geste, qui consiste à secouer la tête rapidement, est souvent utilisé par les lutteurs pour simuler un état de confusion après un coup, mais il est maintenant reconnu comme un indicateur sérieux de commotion.
Le SHAAKE, qui signifie “Spontaneous Headshake After a Kinematic Event”, pourrait devenir un outil de diagnostic crucial. Il est essentiel d’éduquer les entraîneurs et les spectateurs sur la signification de ce mouvement, car il pourrait aider à identifier jusqu’à 33 % des cas non diagnostiqués de commotions cérébrales.
Statistiques et études sur le SHAAKE
Une étude réalisée auprès de 347 athlètes de moins de 30 ans a montré que 68,9 % d’entre eux reconnaissaient avoir effectué le mouvement de SHAAKE après un accident. En moyenne, ceux qui ont signalé ce mouvement l’ont fait environ cinq fois, avec quatre de ces instances associées à une commotion diagnostiquée.
Les raisons les plus courantes évoquées par les athlètes pour justifier ce mouvement incluent un sentiment de désorientation (72 %), des vertiges (54 %) et une sensation de vouloir “redémarrer” leur cerveau (52 %). Ces symptômes doivent être pris très au sérieux, car ils indiquent un risque significatif de commotion cérébrale.
L’importance d’une meilleure protocolisation
Il est étonnant de constater que ce symptôme facilement reconnaissable a été longtemps négligé par la communauté médicale. Les protocoles de gestion des commotions cérébrales ne sont en place que depuis une quinzaine d’années, ce qui a pu mener à des omissions dans les symptômes reconnus.
Pour avancer, il est crucial d’intégrer le SHAAKE dans les protocoles d’évaluation des commotions. Le personnel de santé dans le sport doit être formé à reconnaître ce mouvement et comprendre qu’un athlète affichant un SHAAKE doit être retiré du jeu pour évaluation. Cette sensibilisation pourrait faire une différence significative dans la préservation de la santé des athlètes.
Conclusion
Avec la reconnaissance croissante du SHAAKE comme indicateur de commotion, il est impératif que le secteur du sport, y compris le catch, adapte ses protocoles de sécurité. La recherche continue et l’éducation autour de ce phénomène pourraient aider à protéger les athlètes et à prévenir des blessures graves liées aux commotions cérébrales.
Source : studyfinds.org