Le catch, au-delà de son divertissement, est un terrain où se mêlent des enjeux sociaux et culturels prégnants, notamment en ce qui concerne la notion de cancel culture. Cet article examine l’intersection de cette culture et de l’industrie du catch, mettant en lumière les implications et l’évolution des opinions sur des figures controversées.
Retour des figures controversées
Récemment, plusieurs personnalités controversées du catch ont fait leur retour à la télévision, suscitant des réactions variées au sein des fans. Certaines figures, comme Tessa Blanchard, ravivent des émotions mitigées; alors que certains sont heureux de la revoir, d’autres préfèrent la voir éloignée du ring. La situation est similaire concernant Ric Flair, dont le retour est accueilli de manière indifférente ou même positive par une partie du public.
Les débats autour de ces personnalités soulèvent des questions sur leur adéquation à revenir dans l’industrie. Ces discussions se rattachent à un phénomène culturel plus vaste : la cancel culture, qui se définit par le retrait de soutien envers une personne en raison de comportements jugés inappropriés ou nuisibles.
L’impact de la cancel culture
La cancel culture n’est pas un concept neuf; elle s’inscrit dans une tradition historique de honte publique et d’ostracisme. Ce phénomène implique souvent une forme de justice rétributive où l’individu est pénalisé en réponse à ses actions. Parallèlement, les origines de l’ostracisme datent de pratiques telles que le blackballing, qui excluait les membres indésirables d’une communauté sur la base de décisions collectives secrètes.
Dans le domaine du catch, cette dynamique de pouvoir se traduit par une gouvernance souvent interne, où les promoteurs et dirigeants prennent des décisions cruciales sur qui peut ou ne peut pas évoluer dans l’industrie. Ce système a engendré des cas où des lutteurs ont été black-listés pour des raisons variées, qu’elles soient liées à des comportements sur le ring ou pour des raisons personnelles.
Shaming et exclusion dans l’univers du catch
L’exclusion des lutteurs pour divers agissements n’est pas une nouveauté. Par exemple, Eddie Mansfield a été ostracisé pour avoir exposé la nature scénarisée du catch, tandis que des lutteurs comme Dr David Schultz ont été exclus pour des actions survenant en dehors du ring, même si ces actions étaient conçues pour protéger l’intégrité de l’industrie.
À l’heure actuelle, avec l’essor des réseaux sociaux, les lutteurs ont parfois recours à des dénonciations publiques, comme l’a fait Cody Rhodes en 2017, appelant à la black-listing d’une lutteuse à la suite d’un incident. Cela montre que, si les personnalités influentes peuvent exercer une pression considérable sur les promotions, les lutteurs moins influents risquent de ne pas avoir la même portée pour leurs déclarations.
Le pouvoir des mouvements sociaux
La lutte contre les abus au sein de l’industrie a pris de l’ampleur avec le mouvement Speaking Out, qui a permis à de nombreuses victimes de s’exprimer et d’attirer l’attention sur des comportements inappropriés. Ce soutien collectif a entraîné des changements significatifs, y compris des renvois, dans les promotions de catch.
Cependant, la dynamique de la cancel culture et les appels à l’ostracisme ne sont pas sans limitations. Une analyse critique de ces mouvements peut révéler des défis à surmonter pour assurer une justice équitable dans le monde du catch.
Il est essentiel de comprendre les implications de la cancel culture sur l’industrie du catch, ainsi que les circonstances qui entourent le retour de certaines figures. Cela nous amène à réfléchir sur les dynamiques de pouvoir en jeu et sur l’évolution de l’engagement des fans dans le paysage contemporain du catch.
Source : lastwordonsports.com