De la violence des rues de Brooklyn à la domination sur les rings de boxe, Mike Tyson a connu une ascension fulgurante. Originaire d’un quartier dangereux marqué par la pauvreté et la criminalité, Tyson était un enfant harcelé cherchant à se défendre. Mais c’est grâce à la découverte de la boxe et à l’encadrement bienveillant de son entraîneur, Cus D’Amato, que Tyson a pu transformer sa vie et devenir l’un des plus grands boxeurs de tous les temps.
Une enfance dans les rues de Brownsville
Mike Tyson a grandi dans le quartier de Brownsville, à New York, l’un des quartiers les plus dangereux des années 1970. Plongé dans la pauvreté et la violence, Brownsville était en pleine dépression économique, favorisant la délinquance et la criminalité. Les gangs criminels, tels que les Black Spades, régnaient en maîtres dans les rues, où fusillades, agressions et vols étaient monnaie courante.
En tant que jeune garçon de petite taille avec une voix aiguë, Tyson était une cible facile pour les brutes. Il était souvent victime de moqueries et de brutalités. Pour échapper à ce harcèlement constant, il finit par arrêter l’école et se tourna vers la violence et la petite délinquance. À l’âge de 13 ans, il avait déjà été arrêté des dizaines de fois. Les rues de Brownsville semblaient prêtes à engloutir une âme perdue de plus.
Découvert au gymnase de Tryon
À l’âge de 13 ans, la vie de Tyson bascula lorsqu’il fut initié à la boxe par un travailleur social du nom de Bobby Stewart. Stewart dirigeait un gymnase de boxe appelé le Tryon School for Boys Club, où il enseignait la boxe à des jeunes en difficulté, leur offrant ainsi une échappatoire et une discipline. Lorsque Stewart vit Tyson se battre pour la première fois, il comprit immédiatement que ce jeune avait un talent brut en lui. Tyson lançait des coups avec une rapidité et une fluidité dépassant son âge.
Stewart présenta Tyson à l’emblématique manager de boxe Constantine “Cus” D’Amato, qui devint son tuteur légal et son entraîneur. Sous l’aile de D’Amato, Tyson se consacra pleinement à la perfection de son art. D’Amato affina la technique de frappe puissante et la défense de Tyson. Plus tard, Tyson déclara : “Cus voulait le combattant le plus méchant que Dieu ait jamais créé, et il m’a eu.”
Compétitionnant pour Tryon, Tyson excellait rapidement. Il remporta l’or aux Jeux Olympiques juniors en 1981, à seulement 15 ans, démontrant une puissance éclatante. À l’âge de 16 ans, son palmarès amateur comptait déjà plus de 100 victoires contre seulement 6 défaites.
“Je savais, grâce à mes compétences et à mon courage, qu’un jour on m’appellerait le champion”, déclara un jeune Tyson débordant de confiance en lui. Grâce à D’Amato qui lui avait inculqué la mentalité d’un champion, le jeune Tyson croyait de tout son cœur en son destin.
Le jour de ses 18 ans, en 1982, le parcours professionnel commença sérieusement. Le promoteur Don King remarqua “Kid Dynamite” qui pulvérisait ses adversaires. En moins de trois ans, Tyson terrassa 26 ennemis, dont 23 par KO. Il anéantit des poids lourds expérimentés, bien plus grands que lui avec une férocité choquante. Les commentateurs étaient admiratifs devant son sang-froid surnaturel et sa puissance de frappe.
Un chemin difficile vers la gloire
Bien que l’ascension fulgurante de Tyson dans le monde de la boxe semblait inévitable, son parcours connut des difficultés et des tribulations. Grandir dans un quartier dangereux marqua la mentalité agressive de Tyson et créa des problèmes personnels qu’il a emportés avec lui tout au long de sa vie.
Même lorsque sa carrière décolla, le comportement volatil de Tyson à l’extérieur du ring refaisait périodiquement surface. En 1988, il divorça de sa femme Robin Givens après un mariage tumultueux entaché d’allégations de violence domestique. La colère de Tyson le poussait également à se battre dans la rue et à provoquer des incidents publics.
Certains supposaient que le manque de guidance après la mort de Cus D’Amato contribuait à ses agissements. D’Amato avait été un mentor stabilisant, gardant Tyson exclusivement concentré sur la boxe. Sans lui, Tyson avait du mal à faire face à la célébrité et à la pression à un si jeune âge.
Néanmoins, Tyson réussit à canaliser ses démons dans son style de boxe féroce. Ses problèmes personnels ne faisaient que le rendre plus redoutable sur le ring. Tyson déclara plus tard que la boxe “le sortait des rues… Si je n’avais pas découvert la boxe, je n’aurais pas réussi”.
Le style de combat féroce de Tyson
Quand la cloche sonnait, Mike Tyson déchaînait une tempête de coups presque trop rapides pour les voir. Il est devenu tristement célèbre pour submerger ses adversaires avec des crochets, des uppercuts et des jabs incessants, ponctués par son surpuissant coup droit.
Tyson remportait la plupart de ses combats en quelques secondes seulement, intimidant ses adversaires jusqu’à ce qu’ils commettent des erreurs qu’il exploitait pour des knockouts foudroyants. Comme il le disait lui-même, “Tout le monde a un plan jusqu’à ce qu’il se fasse frapper dans la bouche”. Tyson transformait les plans en pandémonium avec ses coups précoces dévastateurs.
Ses capacités défensives étaient à la hauteur de son arsenal offensif. Tyson maîtrisait l’esquive de coups en utilisant des mouvements subtils de tête qui laissaient ses adversaires frapper dans le vide. Associé à des esquives et à des blocages précis, Tyson était une cible insaisissable.
Cet équilibre entre une défense impénétrable et une offense choquante a permis à Tyson de se hisser parmi les cogneurs les plus redoutés de l’histoire. Les champions respectés entraient déjà dans le match contre Tyson intimidés par son statut mythique de “l’homme le plus méchant de la planète”.
Mike Tyson a surmonté le harcèlement et la criminalité de son enfance en découvrant un talent et une passion pour la boxe. Grâce à l’entraîneur légendaire Cus D’Amato, la puissance brute de Tyson a été transformée en une renommée extraordinaire. Son parcours, de jeune amateur de Brooklyn au plus jeune champion poids lourd de tous les temps à l’âge de 20 ans, possède tous les ingrédients d’une légende de la boxe véritablement inspirante. Pour les générations futures, les réalisations sans précédent de Tyson serviront de rappel que, sur le bon chemin, même les jeunes les plus défavorisés peuvent réaliser leur potentiel.
Source : www.thesportster.com