Publié le Samedi 29 Juin 2013 à 23h17 par - Lu 910 fois
Bully Ray, président des Aces & Eights et champion poids-lourd de la TNA, a accordé une longue interview à Peter Rosenberg dans son émission Wrestling with Rosenberg. Il est revenu sur la folle époque de l'ECW à la fin des années 1990.
Sa rencontre avec Paul Heyman:
"Le 28 septembre 1995, je me suis pointé dans un bar de Middletown, dans la région de New-York. J'essayais de me faire engager pour un show de l'ECW. Je connaissais Tommy Dreamer et Taz que j'avais rencontré sur le circuit indépendant du nord-est des États-Unis, plus particulièrement de l'IWCCW (International World Class Championship Wrestling). J'ai demandé à Tommy s'il y avait moyen qu'il me présente au promoteur. Il en a parlé à Heyman, qui a accepté de me donner une chance. Tommy m'a prévenu que quoiqu'il me demande de faire, il fallait que je m'assure de le faire à 110% et de ne pas poser de question. Le soir où je débutais, à la moitié du show, je ne savais toujours pas ce que j'allais faire, qui allait être mon adversaire. Je suis allé à la rencontre de Heyman et je lui ai dit: "Excusez-moi monsieur de vous déranger. Le show continue de se dérouler et je ne sais pas ce que je dois faire". Il m'a répondu: "Calme-toi petit, je te préviendrais le temps venu". Il m'a prévenu un match avant le main-event. Dans le main-event, j'allais être le garde du corps de Bill Alfonso et 911 allait me mettre un chokeslam. Lorsque je suis retourné dans les coulisses, Heyman m'a dit: "Bon boulot mon garçon. Qu'est ce que tu dirais à propos de couper tes cheveux ?". J'avais de longs cheveux bruns. Je l'ai regardé, il a ajouté que si je ne voulais pas les couper, il n'y avait pas de problèmes, il avait quelque chose d'autre pour moi. Le lendemain, mes longs cheveux étaient partis."
Bull Ray était selon Rosenberg le meilleur protagoniste de l'ECW avec le public. Il était régulièrement à la limite de l'émeute. Beaucoup de ces moments ont été filmés. Y a-t-il un show qui n'a pas été télévisé qui se démarque des autres ? Un soir où il s'est demandé s'il n'allait pas trop loin ?
"C'est difficile de raconter ces histoires à propos de l'ECW à une époque où les gens vous poursuivent en justice si rapidement, de montrer les situations chaotiques dans lesquelles nous avons pu être. Un soir à Staten Island, je crois que le main-event était Tommy Dreamer, The Sandman et Spike Dudley contre Devon, Big Dick Dudley et moi-même. Lors de notre entrée, un fan est passé au dessus de la barrière de sécurité et a frappé Big Dick droit dans l'œil, lui fracturant l'os orbital. On a descendu et on s'est déchaîné. Les policiers sont arrivés. Lorsqu'on est finalement monté sur le ring, que le calme commençait à se réinstaller, j'ai vu Paul Heyman qui me regardait depuis les coulisses. Je me demandais ce que je vais faire. Heyman m'a fait un signe et c'était le signe de: "Si tu peux aller plus loin, vas-y". C'était une situation tendue mais c'était divertissant, c'était différent.
Parfois, Devon me suppliait d'arrêter. Les gens nous jetaient des piles, de la bouffe. On devait parfois arrêter le show pendant une demi-heure pour pouvoir nettoyer le ring. C'étaient des sales situations mais c'étaient pour ça qu'on était là. Le but, ce n'était pas de se bagarrer avec les fans. On n'aime pas se bagarrer avec les fans. Il fallait créer une telle émotion chez les fans, les énerver à un point qu'ils veulent passer au dessus de la barricade, les énerver au point qu'ils veulent vous voir vous faire tabasser, les énerver à un point que quiconque soit notre adversaire, c'est le gars le plus aimé du show car ils veulent voir ce gars nous tabasser. Ce n'était qu'une question de business. Créer chez les fans un tel amont de dédain et de haine que n'importe quel babyface qui entre dans la salle, il est accueilli comme si c'était Stone Cold Steve Austin."
L'interview intégrale est disponible dans cette vidéo: